Orban préside le conseil de l’UE
DEPUIS LE 1ER JUILLET, LA HONGRIE DE VIKTOR ORBAN PRÉSIDE LE CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE (1) POUR SIX MOIS
Cette perspective inquiète Bruxelles à cause des blocages répétés de Budapest. De l’aide à l’Ukraine à l’état de droit en passant par l’immigration, la liste est longue des sujets où la Hongrie a mis son veto ou bloqué une décision pendant des semaines, lors des discussions au sein du Conseil. « Environ 40% des décisions voulues par l’UE sur l’Ukraine sont bloquées », selon le ministre lituanien des Affaires étrangères. Ainsi en va-t-il du montant de 6,6 milliards d’aide militaire à Kiev.
Cependant Budapest a enfin accepté l’ouverture de négociations d’adhésion avec Kiev qui ont commencé le 25 juin. Par ailleurs, l’UE gèle actuellement quelque 19 milliards d’euros destinés à la Hongrie dans le cadre de différentes procédures liées aux manquements reprochés à Budapest en matière de droits des personnes LGBT+, des demandeurs d’asile et de lutte contre la corruption. Le slogan choisi par Budapest pour ses six mois de présidence est provocant : « Make Europe Great Again » (« Rendre sa grandeur à l’Europe ») ! Afficher le slogan de Donald Trump, il fallait le faire ! (LaLibre.be et AFP 24-06-24)
(1) Le Conseil de l’Union européenne, appelé aussi Conseil des ministres de l’Union européenne, réunit les ministres des 27 états de l’UE. Il a pour tâche de négocier et adopter les lois avec le Parlement, organiser l’agenda des rencontres etc… A ne pas confondre avec le Conseil européen qui réunit les Chefs d’états ou de gouvernement des pays membres afin de définir les priorités politiques de l’UE. Il représente le plus haut niveau de coopération politique entre les pays de l’UE.
L’UE a ouvert le 25 juin 2024 à Luxembourg ses premières négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie et débloque de nouveaux fonds d’aide.
C’est le début d’une très longue marche et un signal fort. Il montre que l’Ukraine et la Moldavie s’éloignent de l’influence de la Russie pour se rapprocher de l’Occident. « Pour de nombreux Ukrainiens, l’heure sera à l’émotion, dix ans après ce qu’ils considèrent comme le début du conflit avec la Russie. La « Révolution de la dignité » de 2014 avait chassé du pouvoir le président pro russe Viktor Ianoukovytch qui était revenu sur une promesse de renforcer les liens avec l’UE ». (Les Échos 24-06-24)